New Fred Van Hoof ‘s photographies. Opening reception and concert of Julie Prayez and Thibet on thursday, november 7th from 6PM.
« I like to watch people in museums. They are as timeless. They have lovely attitudes, nice gestures. The world continues its race, but they are in their contemplation. Behind. Modest. Here is the stage. It’s up to you to find a way. The picture as a scene where the viewer takes place and becomes an actor. Actor of his own history, his own imagination. Watching takes time. It’s a time that you offer to yourself. No nostalgia nor « decisive moment ». Just pictures to look at to live « one’s' » present.
Often I photograph uninhabited spaces. Perhaps to allow viewers to invest them and to get into their own present. It stops the race. That sounds good.
The present as a present, what a beautiful one. »
Nouvelles photographies de Fred Van Hoof. Vernissage et concert de Julie Prayez & Thibet le 7 novembre à partir de 18h.
J’aime bien regarder les gens dans les musées. Ils sont comme hors du temps. Ils prennent de belles attitudes, de beaux gestes. Le monde continue à s’emballer, mais eux sont dans leur contemplation. En retrait. Modestes. Ce qu’ils regardent semble les inonder.
Le décor est planté. A vous de vous y frayer un chemin. La photo comme scène où le spectateur prend place. Devient acteur. Acteur de sa propre histoire, de sa propre imagination.
La photo n’est plus fraction de seconde mais durée. S’oublier dans le regard. Laisser l’instant nous pénétrer, nous inspirer, nous rendre beaux. Regarder demande du temps. Regarder, c’est s’accorder du temps, se donner du présent. Mettre du temps dans les photos plutôt que saisir l’instant.
Ici ni nostalgie, ni « instant décisif » appartenant irrémédiablement au passé. Juste des images à regarder pour y vivre « son » présent. A chacun d’y trouver sa place et de s’y installer, le temps qu’il voudra, parmi d’autres acteurs/spectateurs.
Souvent, je photographie des espaces vides, inhabités. Peut-être pour permettre aux spectateurs de les investir, de s’y perdre, d’entrer dans leur propre présent et de se laisser inonder par lui. On arrête la course. Ça fait du bien. »
S’offrir un présent. Quel beau cadeau.